1. |
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Qu’est-elle devenue
À force de…
Curiosité,
De rejet, d’indifférence ?
Le néant, pour seul destin
S’en est créé tout un
Rien dans les mains
Sans savoir ni où, ni comment
Puisqu’elle n’a pas de nom
Puisqu’elle s’appelle « Personne »
(bis)
Faire le pire
Faire le mieux
Faire de son pire
Faire de son mieux
À la grâce de Dieu !
Puisqu’elle n’a pas de nom
Puisqu’elle s’appelle « Personne »
(bis)
Cette vie,
Un superbe malentendu ?
À force de crier au loup…
« D’amour » !
Satan, sors de ce corps !
Sauve qui peut…
Bon Dieu !
Qui est-elle
Où est sa place
Retrouver l’innocence
Illusion ?
Puisqu’elle n’a pas de nom
Puisque ce n’est pas son nom
Puisqu’elle s’appelle « Personne » ?
(bis)
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2. |
Le septième Ciel
03:44
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En ce mois des morts,
Toi, mon soleil,
Tu m’as choisie.
Ma seule consolation,
Trop courtes, ces neuf années,
À mon avis.
J’t’en ai fait voir
De toutes les couleurs
New-York, Paris...
Tokyo ? Non pas !
Mais mon île,
Oui, elle, t’a plu.
T’es parti trop tôt,
Mon beau « salaud » !
Que de jeux, que de marques,
Plein les mains, plein le dos.
Que de rires, que de joies,
Les seules, à part ma musique.
Et encore...
Le cœur crevé, meurtri
Par tes cris déchirants,
Impuissante, te bercer
Jusqu’à ton dernier souffle.
T’es parti trop tôt,
Mon beau « salaud » !
« Tu m’as donné beaucoup d’amour »,
T’ai-je dit...
Et c’est déjà fini.
En souvenir de toi,
Un S.O.S., ta voix,
Effaçant la mienne,
Celle d’une chanteuse.
Un cadeau porte-bonheur.
T’es parti trop tôt,
Mon beau « salaud » !
En blague ai toujours dit :
Avec un homme fin comme toi,
Je serais au Paradis !
Le septième ciel
Se fait attendre...
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3. |
Vengeance ou Revanche ?
04:42
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À tous ceux
Qui ne m’ont pas aimée :
À vingt ans
On veut tout casser.
Rancune ou colère,
Mauvaises conseillères.
Si je vous avais écoutées,
J’y aurais laissé ma peau !
Toi qui m’as fait frémir comme personne,
As pourtant eu peu d’égards pour ma personne.
Je n’étais que belle à montrer,
Je n’étais que bonne à baiser.
Toi, riche à volonté,
Je n’avais cure de ton argent.
Qu’à cela ne tienne,
J’ai revu mille fois ton continent !
Les autres que j’ai connus
Amourettes imprévues
Courtes mais passionnées
N’ont fait que me brûler.
Pas voleuse d’homme,
Vous ai laissé aller.
Mais attention,
Faut pas abuser !
Un, sa Miss Piggy m’a préféré
L’autre, une midinette écervelée.
Quand j’en ai eu assez
Celui-là y a goûté !
Réveil matinal brutal,
La réponse à mon mal.
Un scandale a éclaté,
Fus Héroïne d’un été.
Satisfaction m’a donné,
Mais ça a rien réglé.
Les années passent
Déceptions s’entassent.
L’heure s’en vient
De changer de chemin.
Tu aimes encore,
Passionnément,
Toujours plus fort
On te dévore,
Car à l’amour
Tu crois toujours.
Aux signes d’alarme
Tu prends garde.
La plaie encore fraîche
Plus vite se refait.
La sagesse,
Bonne maîtresse.
C’est dans tes chansons
Qu’ils revivront.
La vengeance est douce…
Au coeur de l’« Indienne » !
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4. |
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Je voudrais être un chat...
Me blottir tout contre toi
Te mordiller oreilles et nez
Fouiner tes aisselles
Lécher tes mains, tes douces mains
Jouer dans tes cheveux
Reposer sur tes genoux
T’accueillir avec joie
Dormir avec toi
Je voudrais être un chat...
Pour que tu me caresses
Avec force et tendresse
Sans nulle autre pensée
Que de recommencer
Le bout fin de tes doigts
Soulevant ma chaude pelisse
Sachant donner du plaisir
Que tu partages avec moi
Je voudrais être un chat...
Un amour sans conditions
Appartenant l’un à l’autre
Indépendants l’un de l’autre
Mais fidèles jusqu’à la mort
Je voudrais être un chat...
Pour que tu n’aies pas peur de moi.
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5. |
Errance
02:55
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À toutes les « Johanne »
Qu’est-j’vas faire, à soir ?
Un autre samedi soir
À passer en solitaire.
Qu’est-j’vas faire, à soir ?
Errer dans les rues,
Toujours les mêmes.
Les bars, c’est pas mon fort.
Tous des meat-market !
Je marche, j’hésite.
Je n’entre pas, j’ai peur.
Une autre fois, peut-être.
J’aime pas avoir l’air
D’une âme en peine.
Je continue mon chemin,
Retarde le moment de rentrer.
La menace d’un lit froid...
Sourires entendus,
Regards concupiscents,
Suis au bord de l’écoeurement !
Qu’est-j’vas faire, à soir ?
Destination nowhere.
Me suis « arrangée pour »
Pour être remarquée,
Peut-être aimée.
Le prince charmant,
Ce s’ra pas pour à soir !
La prochaine fois, peut-être...
Qu’est-j’vas faire, à soir ?
Quand l’monde sort,
Moé, j’rentre !
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6. |
||||
Toute ma vie
J’ai recherché ton attention,
Ton intérêt, ton affection.
J’enviais tes nombreux talents,
Au petit mien qui m’a causé
Tant de tourments.
Nos chemins n’ont pu se croiser :
Tu me fuyais, je t’encombrais.
Tu m’écartais du tien
Trop occupé à briller,
T’évader de notre prison
Pour de futiles chansons.
Pourtant,
De tes frasques d’adolescent
À tes drames inconséquents
J’aurais pu te protéger,
Oui, moi, te sauver.
L’étrangère, t’as préféré...
Ta prestance, ton intelligence,
Ton élégance, ta délinquance,
Ta beauté, peut-être...
Toute ma vie je t’ai attendu,
Dans tous les autres je t’ai cherché.
Étais-tu donc l’homme de ma vie ?
Ne serai-je donc jamais rien pour toi ?
Qu’une petite sœur sans importance ?
T’as jamais su à quel point
C’est toi qui me manques !
Je me suis illusionnée.
Je dois me résigner
Et ne plus rêver.
Signé,
Ta presque jumelle.
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7. |
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On n’a plus
Les machos qu’on avait !
Gros bras
Poitrine velue
Tatoué jusqu’au nombril
Grande gueule
Demandant l’heure
Ou l’allumette
Habit à la mode
Resto branché
Harley rutilante
Ou BMW
- Allons donc !
On n’a plus
Les machos qu’on avait !
Physique frêle
Voix douce
Regard foudroyant
Sourire dissimulé
Jeans délavés
Perfecto matriculé
Retiré dans son manoir
Faisant baver les nanas
Professionnel discret
En contrôle sur son univers
On n’a plus
Les machos qu’on avait !
Faites gaffe, les filles
Plus dangereux sont-ils
Que tous les flagorneurs d’antan
Plus subtils, plus sournois
Entrant dans vos vies
À pas de velours
Homme rose rusé
Flatteur intelligent
Profitant de votre faiblesse
Pour un peu de bon temps
On n’a plus
Les machos qu’on avait !
Ni Superman
Ni Schwarzenegger
Volage et calculateur
Tant que profit demeure
Relation à sens unique
Pour seule musique
Piégé, se défile
Rien de neuf en ville !
Un bien petit « A »
Pour l’aventure...
Faites gaffe, les filles
On n’a plus
Les machos qu’on avait !!
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8. |
Fantasme ou Dépendance ?
06:26
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Qu’est-ce qu’à peut pas faire
Pour s’faire aimer !
Qu’est-ce qu’y peut pas promettre
Pour prendre son pied !
Un poète a dit :
« Tout ce qui vient de l’amour
Sort de la raison »
Autrement dit :
Quand il est question de cul
L’intelligence semble oublier
Sa propre existence...
L’amour, un fantasme ?
L’amour, une dépendance ?
Elle, rêve ;
Lui, calcule.
Projets d’avenir,
L’amour en prime,
Parfaite combine...
Amour et idéaux confondus
Les pistes sont brouillées.
La curiosité l’emporte
Sur la prudence.
Le voilà qui s’impose :
Un « Valentin » à répétition...
Violence sans poings :
Celui-là l’aurait tuée
Qu’il ne lui aurait pas fait plus mal !
L’amour, un fantasme ?
L’amour, une dépendance ?
Céder, meilleur moyen
Pour tout perdre.
Tenue par la peur,
La peur qu’il la laisse tomber,
Comme ça, pour rien.
Eh bien ! il l’a laissée tomber,
Comme ça, pour rien,
Le chien !!
L’amour, un fantasme ?
L’amour, une dépendance ?
|
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9. |
Hymn'Mortels
06:54
|
|||
Qu’est-ce qui me pousse,
Moi,
À vouloir jeter
Sur cette page blanche
Des mots
Qui n’ont pas la richesse
De vos vers.
Verlaine, Baudelaire,
Gœthe et tous les autres,
Trop encor ne connaissent
Que le son de votre nom !
Vous avoir chantés,
Quel privilège.
Tant de beauté,
Tant de lumière.
La poésie,
La plus belle des chansons.
Bien humblement,
Très bas
Je m’incline
Devant votre art.
Mais qu’est-ce qui me pousse,
Moi,
Ver de terre,
À cette tâche bien singulière !
Le spleen,
Mes quarante ans,
Mes cheveux blancs,
L’absence,
L’indifférence.
Quoi ?
Sans Poulenc,
Sans Hugo,
Wolf de ton nom,
Sans Schubert,
Sans Claude,
Debussy, ton nom,
Sans vous, ces poètes
Si dignement célébrés,
Auraient-ils été,
De moi peut-être,
À jamais ignorés,
Qui sait...
Bien humblement,
Très bas
Je m’incline
Devant votre art.
Ah ! La musique,
Ma seule passion.
La coupable.
Ma salvatrice,
Ma complice,
Ma damnation.
Mais qu’est-ce qui me pousse,
Moi,
À oser
Noircir quelque utopique portée...
Le spleen,
Mes quarante ans,
Mes cheveux blancs,
L’absence,
L’indifférence.
Vous, des immortels,
Moi, rien de tel.
Humblement, oui,
Je recommence.
Mais toujours
Dans l’espoir
De vous chanter encore.
|
||||
10. |
Prison
03:06
|
|||
Ma prison n’a pas de murs
Ma prison n’a pas de barreaux
Ma prison est comme une île
Entourée d’une mer d’illusions
Ma prison est une maison
Érigée d’histoires inventées
Habitée de nombreux souvenirs
Hantée par des fantômes fantasques
L’obsession de ma passion
Creuse un faux tunnel
Plein de désirs inassouvis
Pour m’évader de toi
Cette peur qui me ronge
A raison de ma raison
Ma musique est un songe
L’âme de ma prison
Menottes de la folie
Boulet de l’ennui
Geôlier du coeur
Tu es, je suis ma prison
|
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11. |
Les Vautours
03:50
|
|||
Rôdez, tournez
Lentement au-dessus
De votre proie.
Gentiment,
Avec adresse,
Avec finesse.
Les caresses,
Les promesses
Qu’elle recherche.
L’amour,
Le succès,
Mirages.
Planez encore
De plus en plus près.
Elle est là,
Offerte.
Comme l’agneau
À immoler.
De vos serres
L’avez prise.
Goûtée,
L’avez abandonnée
Comme une naufragée
Sans bouée.
Dans la fosse aux lions
L’avez entraînée.
De loin, l’avez regardée
Se faire broyer.
Dupée, meurtrie,
Vidée de son sang
Elle s’accroche.
Démunie,
Solitaire,
Écorchée,
Affamée.
Que dégage-t-elle donc
Pour s’attirer
Tant de beaux parleurs ?
De sa lumière, on veut briller.
Elle, confiante,
Croit l’emporter.
La chance n’est pas
Au rendez-vous.
Quand le bateau coule...
Les vautours ne sont pas
Toujours ceux qu’on pense…
|
||||
12. |
La Panne
02:50
|
|||
J’ai la tête vide
Faut que j’me décide
Suis en panne d’inspiration
Rien pour faire une chanson
Et comm’ s’il me fallait
Encore une peine d’amour
Au moins ça servirait
Pour me porter secours
Qui dit « Faut faire d’la place,
Un d’perdu, dix de r’trouvés » ?
Moi, j’veux bien faire du ménage
L’Feng-shui, c’pas ma tasse de thé !
Refrain
Parlant d’ménage,
Mes dossiers professionnels,
J’en r’viens just’ pas,
Tant d’énergie pour les poubelles
Vingt ans d’ramage,
Y’a bien de l’émotion
Là, qui s’en va
Dans l’bac de récupération
Refrain
Bon, ben la vie continue
Mais moi, j’sais pus où j’sus rendue
Car la vie ordinaire
Pour moi, c’t’un vrai calvaire !
Refrain
|
||||
13. |
Le Cadeau
03:35
|
|||
Je t’aime, je t’aime, je t’aime,
Ma Mie
Je t’aime, je t’aime, je t’aime,
Mon Chéri
Tu nous fais le cadeau
De venir au monde
Cadeau plus précieux
Que tout l’or du monde
La vie, un grand voyage
Que le mois de mai,
Dans son parcours,
Soit un bon présage
Refrain
Notre cadeau à nous ?
De l’amour plein le cœur.
Sera-t-il à la mesure
De notre promesse ?
Viens, que l’on te berce.
Être embrassé-e
Tu ne le seras
Jamais assez...
Refrain
|
Christine Lemelin Montréal, Québec
Elle s’est fait remarquer dans le rôle de Carmen dans La Tragédie de Carmen de Peter Brook. Sous forme théâtralisée, elle nous a présenté La Belle... et les bêtes, un ZOOPERA, issu de son disque BESTIAIRE, ainsi qu’Èva Gauthier, Pionnière du Chant Moderne en Amérique… ou la « Javanaise. Auteure-compositrice-interprète, elle nous offre maintenant un nouvel album, WXYZ... Code secret. ... more
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